Monday, 12 May 2008

Interview with Staffan Widstrand - FRENCH

Staffan, tu es le directeur du Wild Wonders of Europe. Comment t’est venue l’idée de faire un tel projet?
C’était pendant, le «World Wilderness Congress» en Alaska, quand l’«International League of Conservation Photographers» a été créée, j’étais inspiré par l’idée de travail d’équipe du ILCP, et j’ai réalisé que c’était une combinaison… magique. Un gros travail qui devait être fait, une histoire qui devait être racontée, et une méthode qui devait être utilisée. Donc, avec Niall Benvie, qui était aussi présent, nous avons pensé un plan pour un projet d’une cinquantaine de photographes, avec un relais média important. Nous avons rassemblé des forces avec nos chers collègues Florian Möllers et Peter Cairns. Et nous voilà!

Quel sera ton rôle, tes tâches dans ce projet?
Je vais essayer de diriger le travail et les personnes qui sont en charge des différentes parties du projet, pour que nous donnions la priorité à ce qui est nécessaire et réalisions ce qui est promis. Mais les personnes impliquées se sont toutes autopropulsées, et savent très bien quoi et comment faire, tous sont de grands professionnels, donc ce n’est pas très difficile. Je suis aussi impliqué dans la recherche de fonds de la part d’organisations, de fondations ou d’entreprises. Nous avons encore besoin de financer des parties du projet, donc toutes les suggestions de partenaires intéressantes sont les bienvenues. Quand sera venue l’heure de photographier, j’aurai en charge des reportages sur l’aigle de mer et l’aigle royal en Norvège, les loups et les ours en Finlande et les vautours en Espagne.

Un gros projet comme le WWoE requiert un nombre important de supports (techniques, financiers…). Comment arrives-tu à «attirer» des partenaires? Quels sont les principaux risques?
Nous n’avons pas eu de grandes difficultés à attirer les partenaires. C’est un projet de grande qualité avec un large support média, et beaucoup veulent en être. Nous toucherons beaucoup de personnes, et c’est aussi très intéressant. La principale raison qui fait qu’un tel projet n’avait jamais vu le jour, c’est bien sûr son coût très élevé. Nous avons un coût total de 3 millions d’euros. Aucun magazine ou ONG ne pouvait supporter ce coût.

Aucun gouvernement ne voulait payer cela. Mais en rassemblant des forces et beaucoup de partenaires différents, c’est plus simple, et beaucoup de particuliers veulent être impliqués. Nous avons une liste de volontaires… rejoignez-nous!

Le risque principal étant bien sûr de ne pas avoir assez de budget pour démarrer le projet.

Au-delà de ce projet, il y a une question écologique importante : les photographes vont beaucoup voyager, dans plus de 40 pays… Quid de l’impact écologique? N’est-ce pas un gros risque pour la santé de notre biodiversité?

Oui, c’est un souci, bien évidemment. Mais nous ne croyons pas que les gens doivent complètement arrêter de voyager. Au contraire, pour être capable de sauver la biodiversité sur le terrain dans beaucoup, beaucoup d’endroits, il est nécessaire d’avoir bien plus de «touristes nature», appréciant et payant pour cette expérience. C’est un moyen fantastique d’apporter enfin un plus économique à cette nature préservée. Et pour cela, les gens doivent voyager.

Mais il n’est pas nécessaire de prendre l’avion pour n’importe quelle destination, ou de conduire les plus gros 4X4. On peut voir que ce que nous faisons est un moyen de montrer aux Européens qu’il y a de nombreux endroits fantastiques tout prêt de chez eux. Peut-être qu’il n’est pas nécessaire d’aller en Alaska pour voir les ours, vous pouvez aller en Finlande ou en Suède. Ce n’est pas nécessaire d’aller en Afrique pour voir les vautours et les guêpiers, vous pouvez aller en Espagne et dans le sud de la France. Arrêter de voyager n’est pas vraiment à l’ordre du jour.

Je pense qu’on devrait arrêter les voyages inutiles et dépensiers, c’est un bon point de départ. Montrer les Merveilles Sauvages d’Europe, aux Européens et au monde, est une bonne excuse pour voyager un peu. Mais c’est une question difficile…

Quelle est, personnellement, ta Merveille Sauvage d’Europe? Et pourquoi?
Il y en a tellement. J’apprécie particulièrement la Laponie suédoise et j’aime aussi les côtes norvégiennes et les forêts finlandaises. Pourquoi? Car là-bas, j’ai une forte impression que ces endroits sont mes racines, mon héritage naturel, une part de moi. Après ça, j’aime les montagnes du Caucase, les plus grandes d’Europe, j’aime l’Espagne du Sud, et les Pyrénées, et la Transsylvanië, etc.

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Cela concerne VOTRE héritage naturel et son futur!

Interview: Sébastien Beghelli

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